Coupe de corps mammaire de femme en période d’inactivité, colorée par la méthode de Van-Gieson 

Constater au faible grossissement (Objectifs X 4 et X 10) qu’il s’agit d’une masse fibro-adipeuse qui loge des lobules glandulaires distincts les uns des autres.

Les  lobules glandulaires, (observables à l’oeil nu comme des taches grises sur le fond rouge) se logent dans un tissu de soutien inter-lobulaire servant de voie de passage aux canaux excréteurs et aux vaisseaux, il est parsemé de lobules adipeux et d’adipocytes isolés.

Le tissu conjonctif  intra-lobulaire beaucoup plus délicat, de teinte plus claire et très cellulaire loge les tubulo-alvéoles, les canaux intra-lobulaires et les capillaires.

NB : On peut dire aussi tubulo-acini, mais la lumière est large

Observer au faible grossissement (Objectifs X 4 et X 10) les contours de deux ou trois lobules et le tissu conjonctif inter-lobulaire.

Observer au fort grossissement (Objectif X 40) dans un lobule

1 – Des tubulo-alvéoles courts et ramifiés. La pseudo-vitrée, de nature collagène est doublée de loin en loin par un fibroblaste dont le noyau aplati est très apparent. Celle-ci supporte deux assises de cellules :

– la plus externe comprend des cellules myo-épithéliales plus ou moins espacées, à petit noyau souvent sombre.

– la plus interne est constituée de cellules cubiques régulièrement disposées à noyau arrondi ou ovoïde, bien nucléolé. Il s’agit des cellules sécrétantes au repos. Au pôle apical de certaines cellules se trouvent des coagulats acidophiles et des débris cellulaires qui peuvent encombrer la lumière. La lumière est d’ailleurs d’importance variable, virtuelle, étroite ou large.

2 – Des canaux : qu’il s’agisse de canaux intra- ou inter-lobulaires, l’organisation est la même que pour les tubulo-alvéoles, à ceci près que la couche conjonctive se renforce autour de la vitrée et que la lumière est généralement plus large.

3 – Le tissu conjonctif intra-lobulaire, pauvre en fibres collagènes, riche en cellules de différents types (fibroblastes, fibrocytes, macrophages, plasmocytes, lymphocytes) contient des capillaires.


Coupe de corps mammaire de femme en période de lactation, colorée par la méthode de Van Gieson 

>>>>> Lame virtuelle de glande mammaire en lactation

Observer à l’œil nuau faible grossissement  et comparer avec le cas précédent.

En période lactogène, le corps mammaire est hypertrophié.

Le tissu conjonctif inter-lobulaire se réduit à de minces lames et le tissu adipeux diminue.

Inversement les champs glandulaires apparaissent très développés et sont presque au contact les uns des autres. Les tubulo-alvéoles se sont multipliés, sont devenus plus grosse et sont séparées par très peu de tissu conjonctif richement vascularisé.

Les canaux excréteurs ont la même structure que dans la période d’inactivité, mais la lumière est plus large et encombrée quelquefois de produits de sécrétion.

Observer au fort grossissement (Objectif X 40) dans un lobule

1 – Des tubulo-alvéoles à différents états sécrétoires :

Les cellules myo-épithéliales sont très dispersées, mais leur noyau rond et sombre permet de les repérer. En se contractant, elles favorisent l’expulsion du lait hors des acini.

a –  Tubulo-alvéoles en phase d’élaboration  (à lumière étroite)

Leur lumière est étroite. Le pôle apical de certaines cellules  est englué de produits de sécrétion lipidiques sous la forme de massues supra-apicales. Ces éléments s’arrondissent et envahissent la lumière de certains tubulo-alvéoles. Cet aspect traduit le mode de sécrétion apocrine des lipides, spontanée entre les tétées.

b –  Tubulo-alvéoles après sécrétion (à lumière large)

– après sécrétion apocrine : L’épithélium sécrétoire est endothéliforme à noyaux aplatis. La lumière très large est  remplie du produit de sécrétion (lait).

– après sécrétion holocrine : En de rares endroits, l’épithélium entier peut manquer et la pseudo-vitrée est directement au contact de la lumière. Quelques noyaux sont présents dans la lumière.

N.B. : – Au niveau des glandes alvéolaires, la sécrétion lactée est en fait de type apo-mérocrine. Seule l’apocrinie est observable en MO. La mérocrinie  correspond à l’exocytose des sécrétions protéiques à l’apex des cellules ; elle n’est visible qu’en MET (voir EAO).

2 – Des canaux excréteurs avec leur enveloppe conjonctive renforcée.

3 – Le tissu conjonctif intra-lobulaire, très cellulaire est richement vascularisé.  De nombreux plasmocytes sont présents dans le tissu conjonctif intra-lobulaire. Ils sont responsables de la synthèse d’IgA conférant une immunité passive au nouveau-né.

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