Coupe sagittale d’œil humain avec coloration élective de la rétine visuelle par l’hématoxyline ferrique
>>>>> Lame virtuelle de œil (rétine visuelle)
Observer au fort grossissement (Objectif X 40) de la face externe vers la face interne :
N.B. : La rétine repose sur la choroïde de structure complexe. On retiendra seulement qu’elle est de nature conjonctivo-élastique, vasculaire et riche en cellules pigmentaires (mélanocytes). Les vaisseaux renferment de nombreuses hématies colorées en noir.
1 – La couche des cellules pigmentaires correspond à un épithélium unistratifié reposant sur une vitrée. Le cytoplasme des cellules pigmentaires est riche en fines granulations lipoprotéiques et mélaniques apparaissant en sombre sur ces préparations. Le noyau est rond, clair et peu distinct. Chaque cellule envoie de longs prolongements s’insinuant entre tous les articles externes des cellules sensorielles.
N.B. : – La couche des cellules pigmentaires tient lieu de chambre noire.
– L’épithélium pigmentaire n’est pas attaché à la couche des cellules photoréceptrices. Le clivage entre les deux couches provoque un décollement de la rétine.
Les cellules pigmentaires phagocytent les débris provenant de la destruction des parties distales des articles externes des photorécepteurs. Elles fabriquent de la mélanine qui absorbe la lumière après l’excitation des cellules sensorielles. La vitamine A nécessaire à la synthèse de la rhodopsine est stockée dans le REL.
2 – La couche des cônes et des bâtonnets correspond aux régions photosensibles des cellules sensorielles.
On y reconnaît :
– les articles externes, courts, noirs et trapus des cellules à cônes, et ceux grêles, très longs, noirs également, des cellules à bâtonnets. Ces derniers sont enchâssés dans les franges de l’épithélium pigmentaire. Ces articles correspondent à l’empilement des disques photorécepteurs.
– les articles internes des cellules à cônes présentant un corps filamenteux ou ellipsoïde sombre et un myoïde plus clair. Les articles internes des cellules à bâtonnets sont plus difficilement reconnaissables.
3 – La couche limitante externe, apparaissant comme une ligne mince interrompue de façon nette à hauteur de l’article interne des cellules à cônes. Elle correspond à la succession de desmosomes entre les cellules neuro-sensorielles et les fibres de Müller.
N.B. : Les noyaux de ces cellules névrogliques se situent dans la couche des grains internes. Les prolongements externe et interne de ces cellules logent les neurones de la rétine. Ces expansions s’étendent de la limitante externe à la limitante interne.
4 – La couche des grains externes. On y voit les noyaux des cellules sensoriels de deux sortes : les cellules à cônes et les cellules à bâtonnets. Les noyaux des cellules à cônes sont les plus externes et tendent à former une seule couche.
5 – La couche plexiforme externe, comprenant :
– les prolongements dendritiques des neurones bipolaires et les prolongements axonaux des cellules neurosensorielles que l’on ne distingue pas les uns des autres.
– quelques noyaux de cellules horizontales longeant la couche des grains internes.
Dans cette couche, les prolongements axonaux des cellules photosensibles font synapse avec les dendrites des cellules bipolaires et horizontales. Les terminaisons axonales des cellules horizontales font synapse avec les dendrites des cellules bipolaires.
6 – La couche des grains internes, assez épaisse, dont les noyaux petits et ronds appartiennent à des neurones bipolaires de deux types : bipolaires pour cônes et bipolaires pour bâtonnets. Elle comprend aussi les noyaux
– des cellules horizontales (dans sa partie externe).
– des cellules de Müller.
– des cellules amacrines établissant des relais synaptiques avec des cellules multipolaires, bipolaires, ou d’autres cellules amacrines.
N.B. : Ces différents noyaux ne se distinguent pas les uns des autres avec cette coloration.
7 – La couche plexiforme interne, de teinte violette, où se situent :
– les prolongements axoniques des neurones bipolaires.
– les arborisations dendritiques des cellules ganglionnaires.
– des noyaux de cellules névrogliques banales.
– quelques noyaux de cellules amacrines
– des vaisseaux.
Dans cette couche, les terminaisons axonales des cellules bipolaires font synapse avec les dendrites des cellules ganglionnaires. Les cellules amacrines ont des relations synaptiques avec les dendrites des cellules ganglionnaires, les axones des cellules bipolaires et entre elles.
8 – La couche des cellules ganglionnaires multipolaires, formée de cellules de grande taille, à cytoplasme violacé et à gros noyau clair fortement nucléolé. Des capillaires apparaissent avec une grande précision.
9 – La couche des fibres optiques, de teinte violette, apparaissant comme un lacis complexe où l’on discerne les axones des cellules multipolaires, des capillaires avec des hématies de teinte noire.
Ces axones forment les nerfs optiques qui initient les voies optiques extra-rétiniennes.
10- La couche limitante interne mince, apparaissant comme un trait noir. Elle correspond au reliquat de la membrane basale limitant la capsule optique et au pied étalé de la tige interne des fibres de Müller.