Coupe de poumon de Cobaye, colorée par la méthode de Van Gieson
>>>>> Lame virtuelle de poumon
Repérer au faible grossissement (objectif X4)
1 – Le feuillet pleural viscéral
2 – Des bronches interlobulaires de gros calibre
3 – Des bronchioles proprement dites avec leur artériole satellite
4 – Des bronchioles terminales (et leur artériole satellite), en relation avec des bronchioles respiratoires
5 – Des bronchioles respiratoires, dans laquelle débouchent les canaux alvéolaires
6 – Les canaux alvéolaires
7 – Des alvéoles pulmonaires
Observer au fort grossissement, (objectif X40)
la plèvre viscérale avec un épithélium aplati bordant la cavité pleurale (mésothélium), puis du tissu conjonctif avec fibres collagènes et élastiques orientées parallèlement à la surface.
Observer (objectif X 25 )
Une bronche interlobulaire
Comprenant de dedans en dehors :
– La muqueuse frangée
– Le muscle de Reissessen
– La sous-muqueuse comprenant dans du tissu conjonctif des glandes et du cartilage. Celui-ci apparaît sous l’aspect de nodules ou de petits arceaux dont la face concave est en regard de la lumière de la bronche.
N.B. : Lorsque le calibre des bronches se réduit, le nombre et la taille des pièces cartilagineuses diminuent. Les bronchioles n’en présentent plus.
– L’adventice
Observer au fort grossissement (Objectif X40)
La paroi d’une bronche interlobulaire comprenant
a – La muqueuse légèrement frangée (d’autant plus frangée que le calibre de la bronche diminue), composée :
– d’un épithélium pseudo-stratifié, comprenant :
– Une couche superficielle
. de cellules prismatiques ciliées très nombreuses, avec un noyau clair. Les cils sont agglutinés.
. de cellules caliciformes, moins nombreuses avec un noyau sombre et basal.
– Une couche profonde, discontinue, de petites cellules de remplacement.
– d’un tissu conjonctif sous-jacent riche en fibres élastiques et en capillaires
Les cellules caliciformes produisent et sécrètent du mucus. Par le mouvement de leurs cils, les cellules ciliées déplacent ce mucus chargé de particules étrangères vers la gorge.
b – Le muscle de Reissessen (musculeuse), dont les faisceaux de léïomyocytes annulaires sont séparés par des cloisons conjonctives servant de voie de passage aux vaisseaux et aux canaux excréteurs des glandes sous-jacentes.
c – La sous-muqueuse renfermant des glandes, du cartilage, du tissu conjonctif.
– Les glandes tubulo-acineuses sont à forte prédominance séreuse.
. les cellules séreuses ont un noyau rond, sub-central et un cytoplasme grisâtre.
. les rares cellules muqueuses ont un cytoplasme apical spumeux de couleur rose.
Ces glandes débouchent dans la lumière bronchique par un canal excréteur à lumière large.
Les cellules séreuses sécrètent des enzymes et en particulier du lysozyme et des glycoprotéines.
– Le cartilage hyalin: les périchondres interne et externe sont analysables.
– Le tissu conjonctif contient des vaisseaux (artérioles et veinules), des filets nerveux, et en certains points, des formations ganglionnaires nerveuses.
– L’infiltration lymphoïde est assez réduite.
d – L’adventice, conjonctivo-élastique, d’épaisseur inégale et contenant de gros vaisseaux est reliée au parenchyme pulmonaire voisin. Les adventices des vaisseaux et de la bronche sont communes.
Repérer au faible grossissement (objectif X10)
Une bronchiole proprement dite (et son artériole satellite) coupée transversalement.
Elle se caractérise par :
. une lumière plus réduite
. une muqueuse plus frangée que dans la bronche.
Le muscle de Reissessen est proportionnellement plus épais que dans les bronches.
L’adventice très cellulaire, infiltrée de lymphocytes est reliée au parenchyme pulmonaire voisin et en relation avec l’artériole satellite.
N.B. : Les veines homologues de l’artériole satellite sont toujours éloignées de la bronchiole. Il s’agit de veines fibro-élastiques dont l’adventice est importante.
Observer au fort grossissement, (objectif X40)
La paroi d’une bronchiole proprement dite
comprenant de dedans en dehors :
a – Une muqueuse avec :
– Un épithélium simple prismatique où prédominent les cellules ciliées. Les cellules caliciformes à mucus sont difficilement repérables.
– Un chorion conjonctivo-élastique, cellulaire et vasculaire. Les fibres élastiques apparaissent seulement sur certaines sections.
b – Un muscle de Reissessen. Les léïomyocytes annulaires sont groupés en faisceaux séparés par des cloisons conjonctives.
– Au cours de la crise d’asthme, les spasmes du muscle lisse ferment partiellement ou complètement les voies respiratoires (broncho-constriction) puisqu’il n’y a plus d’arceaux cartilagineux. L’air n’est donc plus véhiculé jusqu’aux alvéoles.
c – Une adventice conjonctivo-élastique infiltrée de lymphocytes. Cette adventice est bien vascularisée et innervée.
Remarques :
– Dans les plus grosses des bronchioles proprement dites, il peut persister des formations glandulaires séro-muqueuses au-delà du muscle de Reissessen. Dans ce cas, l’épithélium de la muqueuse peut être par place pseudo-stratifié.
– Il peut arriver également que les franges de la muqueuse interrompent le muscle de Reissessen. Ceci est relativement plus fréquent dans les bronchioles de calibre réduit.
Repérer au faible grossissement (objectif X10)
– une bronchiole terminale, avec une très petite artériole satellite. Elle se caractérise par une lumière très régulière (non frangée) interrompue seulement par le départ des bronchioles respiratoires.
– les bronchioles respiratoires y débouchant. On pourra les trouver facilement à proximité de la plèvre viscérale. Elles apparaissent comme un conduit à parois incomplètes, car de nombreux canaux y débouchent.
– Les sacs alvéolaires et les alvéoles.
REMARQUE : Des veinules de type fibro-élastique sont observables à quelque distance des bronchioles proprement dites et terminales, et quelquefois à proximité des bronchioles respiratoires.
Observer au fort grossissement, (objectif X40)
La paroi d’une bronchiole terminale avec de dedans en dehors
a – Une muqueuse dont l’épithélium cubique ou cubo-prismatique ne présente pas de cellules ciliées. Le chorion est très réduit.
b – Un muscle de Reissessen représenté par 3 à 4 couches de léiomyocytes groupés en très petits faisceaux.
c – Une adventice très réduite, présentant une partie commune avec celle de l’artériole satellite.
La paroi d’une bronchiole respiratoire (à proximité de la plèvre viscérale). C’est un conduit à paroi incomplète, car de nombreux canaux y débouchent.
On remarque dans les fragments de ces parois :
– Un épithélium cubique bas qui s’aplatit en direction des canaux alvéolaires. Il se met en continuité avec l’épithélium endothéliforme des alvéoles pulmonaires.
– Au-dessous, se trouve un chorion comprenant des fibres collagènes.
– Au-delà, il est parfois possible de voir quelques léïomyocytes.
– Quelques canaux alvéolaires formés par l’abouchement des sacs alvéolaires et des alvéoles.
– Les sacs alvéolaires et les alvéoles pulmonaires correspondant aux zones où s’effectue l’hématose.
Les alvéoles apparaissent comme des cavités arrondies. Leur paroi commune à plusieurs alvéoles voisins est formée par :
– Un épithélium endothéliforme dont seuls les noyaux aplatis apparaissent nettement.
– Un tissu conjonctif, normalement peu abondant et renfermant de nombreux capillaires.
La barrière entre l’air alvéolaire et le sang est très réduite, facilitant ainsi l’hématose. La respiration externe (pulmonaire) permet le passage de l’O2 des alvéoles aux capillaires, et du CO2 des capillaires aux alvéoles.
Les échanges gazeux sont favorisés par :
– la fréquence et l’amplitude respiratoires.
– des différences de pression partielle. Les échanges gazeux d’O2 et CO2 se font par diffusion passive de la zone de haute pression vers la zone de basse pression.
– une grande surface de contact, et par une très faible distance de diffusion à travers la membrane alvéolo-capillaire. Les pneumocytes I étendent des voiles cytoplasmique très minces, tapissant les cavités alvéolaires et les capillaires.
Remarques :
– Les pneumocytes II sécrètent du surfactant (mélange de phospholipides et de lipoprotéines) présent dans les corps lamellaires. Le surfactant empêche l’affaissement des alvéoles à la fin de chaque expiration en réduisant la tension superficielle. Chez les prématurés (surtout avant 6 mois), les poumons ne contiennent pas suffisamment de surfactant, les alvéoles s’affaissent, provoquant une détresse respiratoire.
– Les macrophages alvéolaires phagocytent les poussières fines et les bactéries.
Coupe de poumon de lapin injecté à l’encre de Chine, colorée à l’érythrosine – acide phosphomolydique
Repérer au faible grossissement (objectif X4)
– Le réseau capillaire des cloisons inter-alvéolaires est extraordinairement dense et apparaît noir car il est rempli d’encre de Chine. L’injection permet de vérifier que le cartilage n’est pas du tout vascularisé.
– Les bronches comportent des formations lymphoïdes assez importantes.
Observer au fort grossissement (Objectif X40) que la vascularisation propre des bronchioles est mise en évidence par l’encre de Chine.
Les vasa-vasorum des gros vaisseaux et notamment des veines, ne sont pas ou sont peu injectés, ce qui montre une certaine indépendance de ces circuits capillaires.