Coupe d’épididyme humain, colorée par la méthode de Van Gieson
>>>>> Lame virtuelle d’épididyme
Remarquer que ces préparations comportent quelques tubes séminifères et que les caractères fondamentaux de l’épithélium sont ceux décrits précédemment avec toutefois des distinctions catégorielles beaucoup plus malaisées. Par exemple, les spermatogonies Ad (souches), Ap ou B (croûtelleuses), ont un aspect souvent très semblable. On peut constater à l’inverse que les chromosomes sont remarquablement apparents dans certains auxocytes.
Repérer au faible grossissement (Objectif X 4 et X 10) :
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– Quelques sections de canaux de cônes efférents avec une lumière festonnée en raison de la différence de hauteur des cellules épithéliales.
– Quelques sections du canal épididymaire présentant une lumière régulière
Le tissu conjonctif est important, cellulaire, richement vascularisé (larges veinules remplies de sang et artérioles).
Observer au fort grossissement une section de cône efférent (Objectif X 40).
N.B. : – Les sections de cônes efférents ne comportent pas toutes l’ensemble des éléments décrits ci-dessous. Il faut donc rechercher une zone de la préparation bien fixée et bien colorée où le tissu conjonctif apparaît bien rouge à l’observation macroscopique.
Remarquer que :
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– Chaque section de canal a sa tunique propre formée de lamelles conjonctives associées à des léïomyocytes. Une vitrée sépare ces éléments de l’épithélium.
– L’épithélium comprend trois sortes de cellules :
. des groupes de cellules ciliées (longs cils implantés sur une ligne discrète de corpuscules basaux), cylindriques, avec quelques enclaves lipopigmentaires apicales. Le noyau est rond ou oblong et nucléolé.
. des groupes de cellules glandulaires, bombant fréquemment dans la lumière, souvent très riches en granulations apicales arrondies et de teinte sombre. Elles comportent une bordure en brosse visible sur ces préparations. Le noyau est oblong et nucléolé.
. des cellules basales, très mal délimitées, souvent isolées ou groupées par 2 ou 3, en amas discontinus à la base de certaines franges épithéliales. Elles sont reconnaissables à leur noyau rond, petit et sombre. Ces cellules constituent des éléments de rénovation.
REMARQUES : Il s’agit d’un épithélium pseudo-stratifié. L’aspect quelquefois pluristratifié de l’épithélium tient d’une part aux différences de hauteur des noyaux des cellules ciliées et glandulaires et d’autre part aux coupes tangentielles dans les franges.
Dans la tête de l’épididyme, les spermatozoïdes ne sont pas mobiles par eux-mêmes. Les cils des cônes efférents et la contraction des léïomyocytes facilitent leur progression. Ils acquièrent progressivement leur mobilité et leur fertilité au cours de leur voyage dans le canal épididymaire (6 mètres de long). Les cellules glandulaires modifient la composition du liquide dans lequel les spermatozoïdes sont transportés.
Observer au fort grossissement (Objectif X 40) quelques sections du canal épididymaire
Remarquer que :
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– Chaque section a sa tunique propre à la fois conjonctive et musculaire. Il y a au moins 3 à 4 couches de léïomyocytes annulaires. Cette tunique est vascularisée par d’assez nombreux capillaires bien visibles en coupe transversale.
– L’épithélium pseudo-stratifié mais d’apparence bistratifié repose sur une membrane basale
Il présente :
. une couche plus ou moins continue de petites cellules basales à noyau irrégulièrement arrondi, bien nucléolé
. une couche de cellules prismatiques très hautes. Ces dernières ont à leur pôle apical, des stéréocils agglutinés. Leur noyau très oblong, basal, comporte un petit nucléole.
N.B. : Les cellules dont les noyaux se situent au 1/3 supérieur sont des éléments dégénérescents. Elles seront remplacées par les cellules basales.
<< L’APPAREIL GENITAL MASCULINLes cellules épithéliales ont un rôle de sécrétion de substances participant à la maturation des spermatozoïdes, de réabsorption du liquide canalaire, de phagocytose des corps résiduels.