L’estomac fundique
Coupe transversale de fundus de lapin, colorée par la méthode de Van Gieson
>>>>> Lame virtuelle de fundus (Van Gieson)
Repérer au faible grossissement (Objectif X 10)
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– La muqueuse avec
. La zone des cryptes (1/3 de l’épaisseur de la muqueuse)
. Les glandes droites
– La sous muqueuse
– La musculeuse
– La séreuse
Observer au fort grossissement (objectif X40) de dedans en dehors :
– La muqueuse comprenant :
– La zone des cryptes avec un épithélium de revêtement de protection chimique (cellules à mucus, fermées)
Le mucus des cellules épithéliales protège la muqueuse contre l’agression chlorydropeptique. Il lubrifie la paroi gastrique
– Le tissu conjonctif sous l’épithélium avec de beaux vaisseaux.
– La zone des glandes fundiques, droites sur leur majeure partie,
où l’on distingue les régions :
. du col : cellules muqueuses et bordantes
. du corps : cellules bordantes et principales
. du fond : cellules principales en majorité
Les cellules principales ont un cytoplasme apical granuleux et un noyau basal.
Les grosses cellules bordantes bistres ont un noyau rond central.
– Le tissu conjonctif inter-glandulaire est très réduit avec de beaux vaisseaux à la base des glandes.
– La couche lymphoïde est peu ou pas visible.
– La muscularis mucosæ avec deux couches très fines : l’interne circulaire et l’externe longitudinale.
– Les cellules bordantes sécrètent de l’HCl et le facteur intrinsèque.
. Le facteur intrinsèque permet l’absorption de la Vit B12 par l’iléon. La Vit B12 est nécessaire à la production d’érythrocytes mûrs : l’ablation de l’estomac entraîne donc une anémie pernicieuse.
. L’acide chlorhydrique détruit 99% des microbes, dénature partiellement les protéines et stimule la sécrétion d’hormones qui favorise la production de bile et de suc pancréatique. Il exerce une rétroaction négative sur la sécrétion de gastrine.
– Le noyau des cellules principales est basal car les granules sécrétoires contenant du pepsinogène (visibles en MET) occupent le cytoplasme apical Le pepsinogène se transforme en pepsine dans la lumière de l’estomac (pH acide). La pepsine transforme les protéines alimentaires en peptides. Les cellules principales sécrètent également une très faible quantité de lipase qui digère les graisses. Chez les enfants, les glandes gastriques sécrètent une enzyme qui agit sur la caséine, protéine du lait.
L’hypersécrétion d’acide et l’hyposécrétion de mucus provoquent l’apparition des ulcères gastriques.
– La sous-muqueuse comprenant :
– Des fibres collagènes et des noyaux de fibrocytes.
– Peu ou pas de vaisseaux, (les artères et les veines contenant du sang laqué se situent plutôt au-dessus de la muscularis mucosæ chez le Lapin).
– La musculeuse comprenant les deux plans classiques de faisceaux de léïomyocytes :
– Un plan interne circulaire (noyaux allongés car la coupe est transversale).
– Un plan externe longitudinal plus mince (noyaux ronds car la coupe est transversale).
– Entre les deux plans, des vaisseaux et les éléments du plexus myentérique d’Auerbach (en gris).
Ces éléments nerveux appartiennent au SNE. Ils sont constitués de quelques corps cellulaires de neurones terminaux (seconds neurones postganglionnaires).
N.B. : Cette coupe d’estomac ne comporte pas de couche interne oblique.
– La séreuse est constituée du tissu conjonctif vascularisé de l’adventice, et d’un mésothélium correspondant au feuillet péritonéal, dont on distingue les noyaux.
Coupe de fundus de lapin, colorée par la méthode de Marks-Drysdale
>>>>> Lame virtuelle de fundus (Marks Drysdale)
Repérer au faible grossissement (Objectif X 4) une zone où l’incidence de coupe est favorable :
glandes droites avec une portion recourbée dans le fond où les glandes sont alors coupées transversalement.
Observer au fort grossissement (Objectif X 40)
La muqueuse qui comprend :
a – La zone des cryptes fundiques dans laquelle on distingue :
– Un épithélium simple formé par des cellules hautes à mucus, fermées, à noyau plutôt basal. Le mucus forme un dôme (coloré en rouge) au pôle apical de chaque cellule.
Le mucus des cellules épithéliales protège la muqueuse de l’acidité et des enzymes. Il lubrifie la paroi gastrique.
– Un stroma conjonctif réduit avec des capillaires renfermant des hématies.
b – La zone des glandes fundiques subdivisée en 3 portions :
– Le col étroit avec :
. de grosses cellules bordantes orangées nettement visibles, nombreuses, à noyau rond central.
. des cellules muqueuses du col dont on distingue seulement les noyaux irrégulièrement arrondis.
N.B. : Au niveau du col, on peut observer des figures de mitose.
– Le corps, important avec :
. des cellules bordantes.
. des cellules principales avec un cytoplasme basal violet correspondant à de l’ergastoplasme (synthèse protéique).
– Le fond comportant des cellules principales plus nombreuses. Leur pôle apical présente des granulations très claires (grains de zymogène).
N.B. : Les cellules endocrines (EC à sérotonine, D à somatosatine, ECL à histamine, etc) ne sont mises en évidence que par des techniques d’immunocytochimie.
La lumière glandulaire est très étroite et peu visible.
Le tissu conjonctif inter-glandulaire correspond à de fines travées rouges. On y repère quelques noyaux allongés des léïomyocytes provenant de la couche interne circulaire de la muscularis mucosæ.
A la base des glandes, le tissu conjonctif comporte des sections de vaisseaux (artérioles et veinules) renfermant des hématies.
c – La zone lymphoïde représentée par quelques noyaux ronds et sombres de lymphocytes.
d – La muscularis mucosæ comprenant deux couches de léïomyocytes :
– La couche circulaire interne
– La couche longitudinale externe
L’estomac pylorique
Coupe transversale de pylore de chat, colorée par la méthode de Van Gieson
>>>>> Lame virtuelle de pylore
Repérer au faible grossissement (Objectif X 4 et X 10)
les mêmes éléments que pour l’estomac fundique, en remarquant que :
– Les cryptes sont plus profondes que dans le fundus (elles occupent la moitié de l’épaisseur de la muqueuse).
– Les glandes pyloriques sont tubuleuses, contournées et ramifiées.
– La musculeuse est beaucoup plus épaisse, surtout la couche interne circulaire.
– La séreuse est constituée du tissu conjonctif vascularisé de l’adventice, et d’un mésothélium correspondant au feuillet péritonéal.
La musculeuse très épaisse de cette partie de l’estomac correspond au sphincter pylorique. Sa contraction retarde le passage des aliments dans le duodénum, assurant la poursuite de la digestion dans l’estomac. 2 à 6 h après l’ingestion des aliments, le sphincter se relâche et le chyme gastrique passe par petites quantités dans le duodénum.
Observer au fort grossissement (Objectif X 40)
La muqueuse avec :
– Les cryptes comportant des cellules à mucus fermées à cytoplasme clair.Des figures de mitoses indiquant la zone de renouvellement cellulaire sont visibles au fond des cryptes.
– Les glandes tubuleuses contournées ramifiées à lumière large. Les cellules sont de type muqueux.(noyau aplati ou arrondi refoulé au pôle basal), mais elles diffèrent par leur couleur des cellules muqueuses de surface.
N.B. : Les cellules endocrines (EC, EC1, D, G) ne sont mises en évidence que par immunocytochimie.
– Le tissu conjonctif inter-glandulaire est beaucoup plus important que dans le fundus.
– La zone lymphoïde est également plus importante.
– Une lame régulière de tissu conjonctif sépare la couche lymphoïde de la couche interne circulaire de la muscularis mucosæ.
La sous-muqueuse, avec quelques éléments nerveux appartenant au plexus sous-muqueux entérique de Meissner.
La musculeuse
Repérer un micro-ganglion du plexus myentérique d’Auerbach entre les deux plans de la musculeuse.
Ces éléments nerveux appartiennent au SNE. Ils sont constitués de quelques corps cellulaires de neurones terminaux (seconds neurones postganglionnaires), de cellules satellites, de fibres nerveuses amyéliniques, de cellules de Schwann. On repère facilement le trajet sinueux de filets nerveux en de nombreux sites de la paroi du tube digestif.
Le plexus myentérique d’Auerbach règle surtout la motilité de la musculeuse ; Le péristaltisme brasse les aliments et les mêle au suc gastrique pour produire le chyme gastrique. Le chyme gastrique quitte l’estomac par petites quantités au niveau du pylore sous la poussée de ces ondes. Le mélange se poursuit jusqu’à évacuation complète du contenu stomacal.
L’aspect en vague des noyaux des cellules de Schwann traduit l’adaptation du SNE à l’étirement de la paroi. Ce dispositif vise à préserver les axones de toute altération.
L’évacuation complète de l’estomac se fait entre 2 et 6 heures après le repas. Elle est rapide après un repas riche en glucides et lente après un repas riche en graisses.
La séreuse est constituée du tissu conjonctif vascularisé de l’adventice, et d’un mésothélium correspondant au feuillet péritonéal, dont on distingue les noyaux.