L’appareil digestif 

RAPPEL ANATOMIQUE GENERAL

L’appareil digestif peut être subdivisé en trois groupes principaux d’organes :

1-  La bouche, fermée en avant par les lèvres. Elle est revêtue intérieurement par la muqueuse buccale. Elle renferme la langue, les dents, les amygdales et de nombreuses glandes salivaires. La bouche est étudiée à part en raison de sa complexité, mais elle fait normalement partie du tube digestif.

2-  Le tube digestif quelquefois appelé canal alimentaire qui s’étend depuis la bouche jusqu’à l’anus et qui traverse la cavité ventrale du corps. Il a une longueur totale d’environ  9 mètres . Il comprend la bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin qui s’ouvre à l’anus.

3-  Les glandes annexes du tube digestif qui s’ouvrent par des canaux excréteurs dans sa lumière. Ce sont les glandes salivaires, le foie, le pancréas et la vésicule biliaire.

Les glandes annexes du tube digestif 

Il existe indépendamment des glandes intrinsèques situées dans la paroi du tube digestif, d’autres glandes dites extrinsèques qui se sont extériorisées au cours du développement et qui lui sont donc annexées. Elles  forment des organes distincts. Ce sont :

– Les glandes salivaires (Etudiées  en PACES)

– Le pancréas

– Le foie

– La vésicule biliaire


Le pancréas

RAPPEL ANATOMIQUE 

Le pancréas est une glande oblongue située derrière la grande courbure de l’estomac.

Il comprend   une tête logée dans la courbe en forme de C du duodénum,  un corps et une queue effilée.

Il est long de 12,5 cm pour 2,5 cm d’épaisseur.

  • Le pancréas est une glande amphicrine  : 

Son parenchyme contient :

– une portion exocrine  dont les sécrétions se déversent par le canal de Wirsung dans l’ampoule de Vater, à 10 cm du sphincter pylorique.  Le canal de Santorini est accessoire. Lorsqu’il est présent, il débouche au dessus de l’ampoule de Vater.

– une portion endocrine au niveau des ilôts de Langerhans (1% du parenchyme).

QUELQUES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUE ESSENTIELLES

Par la portion exocrine de son parenchyme, le pancréas produit le suc pancréatique (1,5 litre environ/jour), liquide clair et incolore. Il contient de l’eau, des sels, du bicarbonate et de nombreuses enzymes.

La fraction électrolytique de cette sécrétion est dite hydrélatique.

La fraction enzymatique de cette sécrétion est dite ecbolique.

Ces enzymes sont capables de dégrader  :

– l’amidon et le glycogène (amylase pancréatique),

 – les protéines (trypsine, chymotrypsine, carboxypeptidase),

– les triglycérides (lipase pancréatique)

– les acides nucléiques (ribonucléase et désoxyribonucléase).

Les enzymes sont produites sous une forme inactive pour éviter la digestion du tissu pancréatique. Le trypsinogène inactif est transformé en trypsine par l’entérokinase présente dans la bordure en brosse des entérocytes

Par la portion endocrine du parenchyme pancréatique, les cellules des  îlots de Langerhans produit des hormones libérées directement dans la circulation sanguine.

Les  îlots de Langerhans contiennent  différents types de  cellule endocrines :

– des cellules A ou a  qui sécrètent du glucagon, hormone hyperglycémiante, grâce à un phénomène de rétroaction négative. Lorsque le taux de glucose sanguin se situe en dessous de la normale, les cellules a  produisent et sécrètent du glucagon et à l’inverse, elles cessent d’en produire lorsque le taux s’élève. Le glucagon provoque la glycogénolyse hépatique, libérant ainsi du glucose.

– des cellules B ou b  qui sécrètent de l’insuline, hormone hypoglycémiante. La régulation de la production d’insuline est, comme pour le glucagon, réglée en fonction du taux de glucose sanguin. L’insuline provoque la glycogénogenèse,  c’est à dire la conversion du glucose en glycogène.

– des cellules D ou d  ou GHIH qui sécrètent de la somatostatine qui dans le pancréas, module la libération  des autres hormones des îlots.

– des cellules F qui sécrètent  du polypeptide pancréatique, hormone qui stimule la sécrétion gastrique et la glycogénolyse hépatique (comme le glucagon).

– d’autres cellules endocrines qui existent en plus petit nombre : cellules à VIP, cellules à sérotonine….

 


Le foie

RAPPEL ANATOMIQUE 

Le foie est la plus volumineuse glande de l’organisme. Il occupe l’hypochondre droit et une partie de l’épigastre et pèse environ 1,4 kg chez l’adulte. Il est presque entièrement recouvert de péritoine, sous lequel se trouve l’enveloppe de tissu conjonctif de la capsule de Glisson.

Il comprend deux lobes principaux, le droit et le gauche, séparés par le ligament falciforme. Le lobe caudé et le lobe carré sont associés au lobe droit. Le bord libre du ligament falciforme contient le ligament rond, reliquat de la veine ombilicale fœtale qui s’étend jusqu’à l’ombilic.

La bile hépatique est drainée par les canaux hépatiques droit et gauche qui fusionnent pour former le canal hépatique commun. Celui ci s’associe au canal cystique pour former le canal cholédoque qui débouche à l’ampoule de Vater.

QUELQUES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUE ESSENTIELLES

Le foie est une glande amphicrine car toutes les cellules hépatiques assurent à la fois une fonction exocrine et une fonction endocrine.

  • Fonction exocrine

Les hépatocytes du foie produisent de la bile, sécrétion exocrine. Déversée dans des canalicules biliaires, elle est collectée par les canaux biliaires, le canal hépatique commun et la vésicule biliaire où elle est concentrée et emmagasinée de façon temporaire. Elle peut être aussi déversée directement dans le duodénum selon les circonstances. La bile contribue à la digestion en émulsifiant les graisses, notamment les triglycérides. La bile contient aussi des sels biliaires synthétisés par le foie.

  • Fonction endocrine

Le foie joue également une rôle majeur dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.

  • Autres fonctions  

Le foie intervient dans :

– l’élimination des médicaments et des hormones, de certains poisons ou substances toxiques,

– le stockage de vitamines (A, B12, D, E, K) et de minéraux (fer, cuivre),

– l’activation de la vitamine D,

– par les cellules de Küpffer, il intervient dans la surveillance anti-tumorale et anti-bactérienne, l’élimination de globules rouges et blancs, grâce aux cellules de Küpffer.

 


La vésicule biliaire

RAPPEL ANATOMIQUE 

La vésicule biliaire est une poche en forme de poire d’une dizaine de centimètres.

Elle est logée dans une fossette à la surface du foie et matérialise les limites entre lobe droit et lobe carré.

Le canal cystique  se déverse dans le  canal hépatique  pour donner le canal cholédoque.

QUELQUES NOTIONS PHYSIOLOGIQUE ESSENTIELLES

La vésicule biliaire concentre la bile (10 fois environ) par réabsorption d’eau et d’ions. La vésicule biliaire est donc un réservoir.

Lorsque l’intestin grêle est plein et notamment d’un chyme graisseux, elle y déverse son contenu par l’ampoule de Vater.

Lorsque l’intestin est vide, le sphincter d’Oddi de l’ampoule hépato-pancréatique de Vater se ferme et  la bile remonte vers la vésicule biliaire.

 

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